Sage-femme, profession merveilleuse mais méconnue 20 mai 2021 Fiche métier Marie MEHAULT Temps de lecture : 2 minutesLes sages-femmes sont plus de 20 000 en France. Toutes vouent une véritable passion à leur métier, mais souffrent de n’être pas plus nombreuses sur leurs lieux d’exercice.Il suffit d’échanger quelques mots avec elles dans les cabinets médicaux, les hôpitaux et les cliniques, pour réaliser que les sages femmes se sentent seules, bien seules. Mais de plus en plus, elles s’organisent, notamment sur les réseaux sociaux. En toile de fond, et comme un leitmotiv dans leurs propos : la méconnaissance de leur métier par le grand public.« Sage-femme »… le plus beau métier du monde, celui dont tout le monde connaît le nom… mais dont personne, ou si peu de monde, sait vraiment ce qui se cache derrière. La sage-femme, coincée entre les infirmières, les puéricultrices et les médecins : on s’y perd un peu dans tout ce beau monde… D’autant que la sage-femme peut parfaitement être un homme ! (voir le blog de Jimmy). Alors, si on remettait un peu les choses au clair ? C’est la sage-femme, qui va suivre la grossesse d’une future maman, dans toutes ses évolutions physiologiques mais aussi parfois psychologiques. Elle va la préparer à la naissance de son enfant. Et bien sûr, elle sera là aussi le jour J, pour l’aider à accoucher. Elle sera encore et surtout là les jours suivants… Pour l’assister dans son apprentissage de la relation mère-enfant, et surveiller le corps en convalescence de la parturiente. Elle sera enfin là les semaines suivantes, pour superviser l’allaitement, par exemple, ou la rééducation du périnée.Ce qu’on sait moins, c’est que la sage-femme peut effectuer un suivi annuel, des frottis, des échographies, la prescription ou la pose d’un contraceptif… On les croise le plus souvent dans les maternités, bien sûr. Mais beaucoup exercent aussi en cabinet libéral, ou dans les services de Protection Maternelle et Infantile (PMI), et encore dans les services de procréation médicalement assistée ou d’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG).Dans tous les cas, les sages-femmes souffrent de « surbooking ». Une vraie pénurie existe dans les services de maternité des grands établissements. Elles déplorent, de plus en plus, n’avoir pas assez de temps à consacrer à l’écoute et au dialogue avec les jeunes mamans. En parallèle, les petites maternités de province ferment les unes après les autres, et le personnel est redirigé vers les énormes pôles de santé des grandes villes. Les nombreux diplômés qui arrivent chaque année sur le marché doivent donc affronter cette nouvelle organisation et s’y adapter… Pas facile, et loin de leur vocation initiale, basée sur la proximité avec les familles. Alors, les sages-femmes sortent de l’ombre, ouvrent des blogs (Passion sage-femme), et s’organisent avec les patients pour revaloriser leur métier, le faire connaître et reconnaître, et lutter contre la fermeture des maternités à « taille humaine ». (Voir Collectif des Usagers de la Maternité des Lilas ou Association « Touche Pas Aux Bluets »). Facebook Twitter LinkedIn E-Mail Marie MEHAULT