Le Finistère, premier bassin d’emplois de l’économie bleue 18 avril 2019 Emploi Marie MEHAULT Temps de lecture : 4 minutesLe Finistère : une dénomination inspirée d’une géographie, et qui signifie « la fin de terre », du latin « Finis Terrae »… indication s’il en est d’une économie bleue presqu’entièrement tournée vers la mer, et qui fait de ce département le premier territoire maritime de l’Hexagone, avec un littoral long de plus de 1200 kilomètres et qui borde pas moins de deux mers et un océan. Un réservoir d’emplois important, aussi, pour qui veut travailler dans l’un des multiples domaines d’activités du maritime : « c’est le premier département pour la pêche fraîche, le 9eme pour le nombre de licenciés dans les sports nautiques, le premier pour la voile, le premier pour le tourisme lié à la Thalasso… », expliquent ainsi les auteurs d’une note de conjoncture publiée ces jours ci par l’organisme Finistère 360. Pour les chiffres, on peut aussi rappeler que Brest est le premier aéroport breton avec plus d’un million de passagers par an, Concarneau le premier port de pêche au thon, la Brittany Ferries le premier employeur de marins en France, avec 1700 salariés pour 2 millions et demi de passagers chaque année ; ou encore, que le nautisme fait vivre en Finistère près d’un millier d’entreprises pour un chiffre d’affaires global annuel de près de 400 millions d’euros. Le Finistère est également le premier pôle européen en matière de recherche et développement sur les produits, les énergies et les industries de la mer avec les pôles d’excellence de Brest, Morlaix, Quimper, Roscoff et Port la Forêt. Dans ce contexte, le Finistère représente quasiment les deux tiers du nombre total d’emplois liés à la mer en Bretagne : 40 000 personnes travaillent dans le département, pour 65 000 dans la région… et on ne parle ici que des emplois directement en rapport avec l’économie bleue, mais le nombre d’emplois indirects induits par ces activités maritimes et nautiques est bien plus important encore : plus de 130 000 en Bretagne (lire notre article). « Tourisme, produits de la mer, construction navale, transports, énergies renouvelables, défense nationale…. Des milliers d’emplois sont pourvus mais des milliers d’autres sont à pourvoir dans ces secteurs, dont certains sont émergents et novateurs et donc, en pleine expansion », explique la note de Finistère 360. « L’IFREMER, l’Institut Français de recherche pour l’Exploitation de la Mer installé à Plouzané près de Brest, emploie 1500 personnes dont 600 ingénieurs chercheurs. 70% de la recherche marine française vient du Finistère, avec des collaborations et un rayonnement internationaux, par exemple avec le laboratoire de recherche franco-chinois Microbsea inauguré il y a 6 mois, à Brest ». Autre lieu névralgique de l’activité maritime du département selon l’étude : le port de commerce de Brest, par lequel transitent à l’année au moins 3 millions de tonnes de marchandises. Toujours à Brest, la cité du Ponant fait figure de premier pôle industriel français de réparation navale civile et militaire… Enfin, pour la partie touristique, 85% des séjours sur le littoral breton sont enregistrés en Finistère. « Au total, le Finistère c’est 95 ports, 50% de la pêche bretonne, un quart de la pêche française, avec plus de 53 000 tonnes de poissons gérées par les criées finistériennes chaque année, pour plus de 170 millions d’euros de chiffre d’affaires. « Le Finistère est le poumon de la croissance bleue en France », détaille le document. « Une dizaine de grands groupes et près de 300 PME sont implantés rien qu’à Brest. C’est d’ailleurs là que sont installés le Campus Mondial de la Mer, la technologie Brest-Iroise et le Pôle Mer Bretagne Atlantique, 350 adhérents au total qui soutiennent plus de 300 projets d’innovation maritime ; le secteur de la défense est aussi un acteur essentiel de l’emploi maritime en Finistère, où c’est même le premier employeur avec 17 000 emplois directs sur la base navale de Brest, la deuxième plus importante en France… Brest, où la FOST, la Force Océanique Stratégique (forces nucléaires sous-marines) a aussi installé son siège. Naval Group y emploie près de 3000 personnes pour l’entretien et la maintenance des bateaux de la Marine Nationale ». Enfin, les quelques 1600 étudiants en formation mer et littoral à l’Université de Bretagne, mais aussi les étudiants du lycée maritime de Guilvinec ou ceux du centre européen de formation continue maritime (CEFCM) de Concarneau font du Finistère l’un des plus importants centres de formation au monde pour les métiers du maritime et l’océanographie… et l’un des premiers incubateurs de start up au monde dans ces deux secteurs. Facebook Twitter LinkedIn E-Mail Marie MEHAULT